Financement occulte des partis politiques.

Publié le par Carlito

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A l'origine des dons privés

 

Le secteur privé est à l'origine du financement des partis politiques. Cependant, qui dit privé dit défense des intérêts. Ainsi, les grands patrons, lobyistes et/ou autres personnes ayant de l'influence et de l'argent pouvaient en quelques sortes investir dans ces partis politiques pour défendre leurs intérêts. Ce mode de financement est aussi à l'origine de nombreux scandales.

 

Le Parti Socialiste et les scandales qui ont fait changer les choses...

 

Pendant la première cohabitation, de Mars 1986 à Mai 1988, un scandale est révélé. De 1982 à 1986, la société Luchaire a produit à la chaîne et vendu des armes destinées à l'Iran grâce à l'utilisation de faux destinataires comme le Pérou et le Brésil. Le ministère de la défense semble avoir fermé les yeux sur cette affaire. Selon le rapport Barba, les fonds obtenus grâce à ces ventes illégales auraient financé les caisses du parti socialiste.

 

Ainsi, et sous la demande de F.Mitterrand, J.Chirac (premier ministre RPR) est à l'initiative de la loi du 11 Mars 1988 qui édicte les premières règles concernant le financement des partis politiques.

 

Cependant, les choses ne s'arrêtent pas là. Encore une fois, un scandale éclate et l'affaire Urba entraîne le parti socialiste dans des suspicions de financement ocultes. L'affaire Urba concerne notamment l'attribution des marchés publics et les financements occultes.

 

" Les entreprises qui souhaitaient obtenir des marchés publics devaient verser, par le biais de fausses factures, à hauteur de 2 % à 4 % du montant des marchés concernés à des bureaux d’études, parmi lesquels URBA, SAGES ou BLE. Ces méthodes étaient illégales. Les bureaux d'études se chargeaient ensuite de reverser les commissions, dont ils conservaient 40 % du montant, dans les caisses du Parti Socialiste (30 % au niveau national et 30 % au niveau local), dans le but de financer les campagnes électorales ".

 

Karl Laske, L'affaire Urba retrouve les tribunaux. Début du procès des activités marseillaises de la pompe à finances du PS. [archive], Libération, 3 mars 1997

 

De nombreux scandales qui ont façoné la législation française concernant le financement des partis politiques...

 

Qu'en est-il aujourd'hui?

 

1 euros 70 centimes en moyenne, par an et par vote : les partis politiques sont financés également par des fonds publics proportionnellement aux résultats des élections législatives. 37 millions d'euros sont prévus à cet effet.


On en vient à se demander si oui ou non l'argent reçu par les partis politiques n'est pas blanchi. En effet, les campagnes coûtent très chères mais ne sont pas non plus extraordinaires. Alors comment le parti socialiste, qui va gagner près de 12.9 millions d'euros grâce aux législatives en 2012 va-t'il le dépenser? ...La question se pose aussi pour les autres...

 

 

Résultats détaillés en euros en 1 année pour les partis politiques :

 

1. Parti socialiste : 12,9 millions
2. UMP : 11,9 millions
3. FN : 5,9 millions
4. Front de gauche : 3 millions
5. EELV : 2,4 millions
6. Divers droite : 1,5 million
7. Divers gauche : 1,4 million
8. Nouveau centre : 968 000
9. Centre pour la France (MoDem) : 778 000
10. Radical de gauche : 729 000
11. Parti radical : 545 000
12. Extrême gauche :  431 000


 

Si vous souhaitez aller plus loin : l'ATLAS des financements des partis politiques. ICI


Publié dans Actualité

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